Argile : un cycle de vie vertueux

Un process de fabrication industriel… dicté par la nature

L’argile, une matière première naturelle, abondante, locale, géosourcée, renouvelable

Le dispositif réglementaire encadrant l’activité d’exploitation des carrières suppose le plus grand respect de l’environnement. L’extraction de l’argile s’opère en surface et par phases. Elle génère très peu de nuisances et respecte la biodiversité. Elle n’utilise ni eau, ni explosifs, ni produits chimiques.

Les briqueteries et les tuileries jouxtant généralement l’argilière, le transport de la matière première est minimal. L’exploitation et la fin de vie des carrières d’argile répondent au principe ERC (Éviter – Réduire – Compenser) :

  1. Éviter les zones à forts enjeux de biodiversité en amont des projets par des études d’impact préalables ;
  2. Compenser les impacts sur la biodiversité dans l’espace et dans le temps ;
  3. Réduire les impacts sur la biodiversité et les écosystèmes.

Carrière d’argile : un cycle de vie vertueux en trois temps

  • L’exploitation raisonnée du site vise à ouvrir le moins possible de surface au sol pour laisser toute sa place à la faune et à la flore et pour travailler par campagne limitée dans le temps ; les parties prenantes locales sont des interlocuteurs actifs tout au long de la vie du gisement.
  • Les objectifs de réhabilitation du site après l’exploitation sont précis : restitution à l’identique (par exemple en forêt), réaménagement avec une nouvelle destination (plan d’eau, base de loisirs, terre agricole, champs de panneaux photovoltaïques…) ;
  • La forme de la restitution donne lieu à une concertation très en amont avec les acteurs locaux pour défini et inclure une plus-value environnementale (création de nouveaux milieux et/ou habitats, amélioration de la biodiversité…).

Une thèse* encadrée par le CTMNC et le laboratoire de Géosciences de l’Ecole des Mines ParisTech soutenue en 2015 a permis :

  • la cartographie et la quantification des gisements : plus de 200 sites prélevés (barrages, estuaires, ports, canaux…) ;
  • la mise au point d’une méthode d’évaluation de la compatibilité des sédiments avec les process de fabrication, outil de décision pour sélectionner les gisements : taille des particules, composition minéralogique…

Cette thèse a démontré que chaque année, il se forme dans les barrages, les ports, les canaux près de deux fois plus de sédiments argileux que la filière n’en utilise. Des travaux de recherche continuent pour évaluer la faisabilité technique et économique à partir d’un bassin sédimentaire existant.

À la suite de ces travaux, en 2019, un Engagement pour la Croissance Verte « Valorisation des sédiments » est signé avec l’État.

Argile : géosourcée, abondante et renouvelable

Si l’argile est abondante, en assurer la préservation, en avoir une gestion efficace et identifier d’autres sources de matières premières sont des enjeux pour la profession.

Recyclage, réemploi, réutilisation,

Un enjeu global d’économie circulaire partagé par la profession

Axe 1 : éviter les déchets par une démarche d’écoconception

  • Faciliter la démontabilité, la séparabilité (liant…) et la réparabilité des produits et des ouvrages ;
  • Proposer des accessoires et des services pour éviter les découpes et faciliter le calepinage ;
  • Diminuer le taux de rebut en production ;
  • Diminuer les emballages et les rendre plus recyclables et réutilisables ;
  • Développer les achats “verts” (housses de plastique recyclé…).

Axe 2 : valoriser les déchets inévitables

  • Recycler la casse de terre cuite en chamotte (broyée) dans les mélanges ;
  • Utiliser la casse en remblaiement de carrière, stabilisation de chemins, terre battue…

La Terre cuite est un déchet inerte au sens défini par la réglementation. Les déchets inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction physique ou chimique. Enfin, ils ne détériorent pas d’autres matières en contact de manière préjudiciable à l’environnement ou à la santé humaine.

Axe 3 : donner une seconde vie aux produits

Le réemploi est une pratique historique et courante pour les tuiles et les briques apparentes. Depuis toujours, par exemple , lorsqu’ils déposent des tuiles, les couvreurs les trient pour en réutiliser une partie.

Par ailleurs, les fabricants accompagnent activement la mise en place de la filière REP des produits de construction (PMCB), y compris en participant à la création et au fonctionnement de certains éco-organismes.

Préserver les écosystèmes et la biodiversité

Les fabricants ont un dialogue constant avec les collectivités, associations environnementales et les ONG :

  • Avant l’ouverture ou pendant l’exploitation de la carrière pour veiller à la préservation des espèces protégées, faune et flore (crapauds, chauves-souris, trèfles, ruches, nichoirs à mésanges…) ;
  • Pour le réaménagement/la restitution des sites en fin d’exploitation par exemple : retour à l’état initial, étangs, reconversion en champs solaire, unité de biométhane…

Agir pour la sobriété hydrique

Un objectif pour la profession

Réduction de la consommation d’eau

La consommation d’eau dans le procédé est principalement liée à deux usages : comme matière première pour donner la plasticité requise à l’argile et comme fluide dans le procédé. Cette consommation est très faible et la réduction de sa consommation est un enjeu identifié de longue date par la profession. Pour la majorité des sites, l’ensemble du circuit d’eau de procédé est en boucle fermée avec des bassins de traitement et de rétention.

Remplacement de l’eau potable par de l’eau brute, recyclage des eaux usées dans le process de fabrication, récupération des eaux pluviales et de ruissellement par la mise en place de bassins, de bâches à eau, ou l’utilisation d’anciennes fosses, baisse de l’humidité de façonnage dans les mouleuses voire pressage à sec de certains produits… autant de pistes identifiées pour diminuer encore les consommations de la filière.

Récupération des eaux de pluie : sur la bonne pente !

L’eau est une ressource précieuse. Le toit en pente favorise naturellement sa récupération. Il n’y a aucune pollution des eaux pluviales par ruissellement sur la tuile terre cuite. L’eau ainsi récupérée peut couvrir jusqu’à 30% des usages ne nécessitant pas les caractéristiques d’eau potable d’une famille.

5 à 6 rotations pour les palettes consignées

Dès 2012 pour les briques et, progressivement, à partir de 2017 pour les tuiles, la consignation des palettes devient courante.

Il y a 500 millions de mouvements de palettes en France pour 60 millions de palettes fabriquées et 440 millions de palettes reconditionnées chaque année. La destruction de ces 60 millions de palettes « perdues » par an (une par Français), correspond à 6000 m³ de bois détruit par jour ouvrable!*

Les palettes consignées peuvent effectuer de 5 à 6 rotations.

Palettes consignées : moins de bois, plus de rotations

Lorsqu’elles sont retournées, les palettes sont :

  • Vérifiées ;
  • Réutilisées directement si elles sont intactes ;
  • Réparées, renforcées si des éléments sont endommagés ;
  • Ou broyées et utilisées en chaufferie.

Autres enjeux

Pour une industrie locale, compétitive et décarbonée au service de la transition écologique de l’industrie et du bâtiment

Innovation

Une industrie riche de son histoire et tournée vers l’avenir

Ancrage territorial

De la carrière au chantier : circuit court et proximité

L’humain au centre

L’humain au centre… naturellement

Transition écologique

Pour une industrie locale, compétitive et décarbonée